Entourages n°88 : Spécial "santé territoriale" • les contrôles CNCCFP • Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de ce numéro spécial “santé territoriale”:
🏥Lutter contre les “déserts médicaux”, une nouvelle mission pour les collectivités
🥼👔“Il ne faut pas tomber dans le débat médecins contre politiques”. Relation avec les acteurs locaux, étapes et précautions, rôles respectifs : le témoignage et les conseils de Pierre Schaegis.
🌆“Les intercommunalités peuvent déjà agir sur la santé des habitants” : Marie Morvan, conseillère cohésion sociale à Intercommunalités de France, revient sur le rôle central des intercos.
💶Comptes de campagne : les évolutions de la CNCCFP, par Pierre Januel
▶️Recrutements
▶️Nominations
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Lutter contre les “déserts médicaux”, la nouvelle mission des collectivités
Maternités, chirurgie, dentistes, urgences, maisons de santé, accueil des anciens : la question de l’accès aux services de santé dans les territoires a pris en France un caractère d’urgence. Les collectivités se trouvent à devoir répondre aux demandes des citoyens, sans avoir toujours les compétences nécessaires. “Les élus ont dû s’approprier ces questions, et pallier à une situation qui n’a pas lieu d’être. Ce n’est pas censé être leur compétence, mais nous sommes obligés de faire. La santé est une discussion stratégique dans les mandats, il est logique que les collaborateurs s’insèrent dans les échanges. Cela demande une corde supplémentaire à leur arc de compétences” reconnait ainsi Quentin Clément, directeur de cabinet mutualisé de Vincent Morette, maire de Montlouis-sur-Loire et président de la Communauté Touraine-Est Vallées.
Or la question de l’accès aux soins couvre de nombreux domaines : santé, mais aussi social, aménagement du territoire, transports, accueil des personnels soignants, attractivité, relation avec des interlocuteurs locaux, régionaux qui se trouvent parfois en concurrence. « En tant que directeur de cabinet, je n’ai pas toujours les compétences ou les connaissances pour traiter de dossiers de santé. Je m’appuie donc sur les services municipaux. Mais c’est plus compliqué dans les petites communes» indique Xavier Elbaz, maire de Villedieu-sur-Indre, et aussi directeur de cabinet du maire et président de Châteauroux Métropole. Et la relation entre politiques et médecins n’est pas toujours aisée. Xavier Elbaz rapporte par exemple que « dans une petite commune de l’Indre, un maire a souhaité installer une borne de télé-médecine. Le seul médecin local s’y est farouchement opposé, allant jusqu’à menacer de se mettre en grève. Le projet a dû être annulé. » Ailleurs, des personnels soignants ne souhaitent pas déménager vers des villes plus petites, ayant leur vie familiale déjà établie. Pourtant, les choses se sont améliorées selon plusieurs responsables que nous avons contacté. “La crise sanitaire a permis de mieux se connaître, grâce aux réunions hebdomadaires, nous avons pris l’habitude de mieux travailler ensemble et nous avons garé cette habitude. C’était plus cloisonné avant » apprécie par exemple Quentin Clément.
Alors, certaines collectivités jouent sur le temps long, comme l'intercommunalité du Cauvaldor qui a mis en place une option « santé » au lycée de Saint-Céré. Des départements proposent des logements pour attirer les internes qui effectuent leur stage. « A Villedieu, nous accompagnons le départ à la retraite des médecins, et à Châteauroux nous souhaitons favoriser le développement local de formations en santé, pour donner des perspectives pour rester sur le territoire » indique Xavier Elbaz. Des propositions de loi présentées à l’Assemblée nationale veulent réguler l’installation des médecins. Mais dans l’immédiat, les collectivités doivent jongler entre règlementations et lourdeurs administratives, et les collaborateurs d’élus sont la courroie de transmission entre praticiens, Etat, citoyens et politiques.
“Il ne faut donc pas tomber dans le débat médecins contre politiques”
Relation avec les acteurs locaux, étapes et précautions, rôles respectifs : Pierre Schaegis, directeur de cabinet de Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de Haute-Marne, présente les étapes, acteurs, et questions auxquels il a été confronté.
-Comment le département de Haute-Marne est-il impliqué dans les questions de santé territoriale ?
Nous aidons les communes via des fonds d'investissement pour leurs projets de cabinets médicaux, les maisons de santé. Le département a par exemple voté en mai dernier l'installation d'un cabinet dentaire dans une commune rurale. Nous aidons aussi la télé-consultation et la télé-médecine. Si la solution n'est pas idéale, elle permet quand même de répondre à certains besoins d'offre de santé sur le du territoire. Nous soutenons la mise à disposition de logements pour des internes en médecine qui souhaiteraient faire leur stage dans nos hôpitaux, toujours pour répondre à ce besoin d'attractivité global.
Nous avons un gros projet en cours : la construction de deux nouveaux hôpitaux. Une enveloppe "Ségur" a été annoncée pour la Haute Marne, pour refaire l'offre hospitalière du centre et du sud du département. Le département va mobiliser au total 70M€, et nous visons une réalisation sous cinq ans.
-Quand on est dircab, quel rôle joue-t-on dans la mise en œuvre de ce type de projet ?
La première phase est la discussion avec l'élu. Est-ce qu'il faut y aller ou pas ? Est-ce le rôle du département d'investir dans les hôpitaux ?
./..
(excusez-nous de l’interruption, mais c’est important)
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