Sommaire :

🗳 “Démocratie participative”, “dialogue citoyen”, “participation citoyenne”: les collaborateurs politiques jouent un rôle important dans ces nouveaux dispositifs, par Mahaut Chaudouët-Delmas

👩‍🏫 Manque de temps, méconnaissance des dispositifs : les collabs négligent trop souvent leurs droits à la formation professionnelle. Les bons conseils d’Arnaud Bonduelle (Libra)

🛠 Les outils et lectures utiles :
- Une radioscopie du vote Rassemblement National
- L’ancien responsable du service d’ordre du PS se dévoile en vidéo
- L’association des Civic Tech Europe monte en puissance
- Tamplo, le gestionnaire des réunions efficaces

▶ Les recrutements
▶ Les nominations

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Les collabs, clés de voûte de la participation citoyenne

Grand débat national, Convention citoyenne pour le climat, cahiers de doléances, recours à la Commission nationale du débat public, États généraux, budgets participatifs, Convention citoyenne sur la fin de vie… Depuis quelques années, et dans la perspective de répondre à la crise de la représentation que nous traversons depuis un temps, les débats citoyens, les séquences de démocratie participative, et les consultations populaires se sont invités dans l’agenda politique.

Or, qui restitue cette parole ? Qui fait le lien entre société civile et décideurs politiques ? C’est en fait très souvent le collaborateur politique qui constitue la clé de voûte de ce travail, et qui offre les conditions du dialogue citoyen, parfois difficile, parfois déceptif, et souvent laborieux. En confrontant mon vécu avec celui d’autres nombreux collaborateurs dans le podcast Les Ombres (Slate.fr), j’ai compris que nous faisions face aux mêmes enjeux.

Un personnel politique dédié

Les crises politiques nombreuses que nous traversons depuis quelques années, dont celle des Gilets Jaunes fût le déclencheur, ont eu pour conséquence, entre autres, l’inscription dans les organigrammes institutionnels de conseillers politiques consacrés au dialogue démocratique. Ceux-ci ont pour charge, à rebours des critiques de déconnexion des responsables et des appareils politiques, de faire en sorte que l’élaboration des politiques publiques, l’organisation des décisions, fassent l’objet d’un processus de délibération et d’appropriation démocratiques.

Et ces nouveaux conseillers hérauts de la “co-construction” se multiplient à toutes les échelles : à l’échelon local, on voit désormais partout des conseillers ou délégués en charge de la “démocratie participative”, au “dialogue citoyen”, à la “vie inclusive”, à la “participation citoyenne”. Ceux-ci se banalisent également au plus haut sommet de l’Etat : au cabinet du président de la République est nommé depuis quelques mois un conseiller en charge du Conseil National de la Refondation, à même d’offrir les conditions d’un dialogue et d’une démocratie vivante, et d’incarner la ressource humaine capable de répondre à l’ambition de “construire ensemble l’avenir de la France”. Au ministère de la transition énergétique, un conseiller concertation et dialogue citoyen ; au porte-parolat du gouvernement, deux conseillers chargés du renouveau démocratique et de la participation citoyenne…

Être caméléon

Force est de constater que cette progressive spécialisation se justifie au regard de la grande expertise et du savoir-faire qu’il faut avoir, notamment en termes de communication, pour remplir ce rôle tampon. Il faut être en mesure de restituer, synthétiser, hiérarchiser, harmoniser un nombre souvent incalculable de propositions, naturellement diverses et parfois très inégales, et transformer celles-ci en potentielles décisions applicables sur un territoire donné et sur un sujet, en toute logique complexe et clivant.
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ENTOURAGES - La lettre des métiers politiques

Entourages n°63: Les collaborateurs…

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