ENTOURAGES - La lettre des métiers politiques

ENTOURAGES - La lettre des métiers politiques

Entourages n°200 (!) Trouver un équilibre entre DGS, dircab et élu • Salon des maires dans l'incertitude • Recrutements • Nominations

La lettre des métiers politiques

nov. 21, 2025
∙ abonné payant

🖋️ Editorial : 200 numéros d’Entourages

🎙️ Interview : Entre élus, DGS et cabinet, il existe souvent “une tension entre le temps politique et le temps administratif”. Qui peut déboucher sur des conflits ouverts et gripper la machine municipale. Fanny Sizorn aide les collectivités à trouver une parole commune entre administration et politique. Directrice conseil de Tobi et ancienne directrice de cabinet, elle se penche sur les équilibres de pouvoir à trouver dans cette gouvernance en collectivités.

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☑️Les nominations

200 éditions d’Entourages !

Voilà un joli chiffre, tout rond, qui marque une belle étape et nous inscrit dans la durée. 200 numéros à vous présenter ces femmes et hommes “de l’ombre”, qui œuvrent aux côtés des élus en collectivités, au Parlement ou au gouvernement. A suivre les évolutions de vos métiers, des pratiques, des outils et carrières.

Avec deux cents numéros, il est aussi inévitable de réfléchir à notre avenir. Nous nous interrogeons sur le choix de Substack comme plate-forme de diffusion. L’outil est puissant, et nous permet de gérer aussi bien les abonnements, les mailings, la diffusion, la publication et la facturation en ligne. Mais Substack a changé depuis que nous l’avons adopté en 2021. De plate-forme d’édition de contenu, elle évolue actuellement vers un modèle de réseau social, qui n’est pas obligatoirement notre vocation, car les contenus se retrouvent noyés dans un flot de notifications, de commentaires, de recommandations marketing pas adaptés à une newsletter professionnelle. Nous sommes intéressés à en parler avec nos abonnés, et à étudier des solutions de migration.

Nous faisons aussi face, comme tous les médias, à la sur-sollicitation de l’attention : un déferlement de nouvelles, de réactions, d’indignations surjouées occupent les réseaux sociaux, et de plus en plus, l’espace médiatique. A Entourages, nous jouons le temps long, les rencontres, les échanges, les découvertes, en restant concentrés sur les sujets qui vous concernent : pratique des métiers politiques, outils, expertises, parcours professionnels. En gardant notre positionnement : être la newsletter de référence des collaborateurs d’élus. Le choix d’une newsletter est une réponse à cette situation, en vous laissant le temps de nous lire en toute tranquillité, à votre rythme, sans avoir à zapper, scroller ou swapper. Ce choix ne peut fonctionner qu’avec votre soutien et solidarité : vos abonnements nous permettent de continuer ce travail. C’est simple, mais il faut rappeler que diffuser gracieusement nos contenus à votre réseau n’est pas nous rendre service, mais au contraire affaiblir nos revenus, ce qui impacte directement notre équipe.

Enfin, en ces temps d’élections, d’agitation politique, Entourages continuera à vous accompagner : indiquez-nous les sujets qui vous touchent, les personnes autour de vous qui mènent des actions exemplaires, rencontrons-nous pour échanger dans des ateliers, ou tout simplement autour d’une table, comme l’ont fait les “amis d’Entourages” récemment.
Entourages poursuit la mission que j’avais définie en 2021 : décrypter la pratique de la politique au quotidien, par ceux qui la mettent en oeuvre ; mettre en lumière le fonctionnement quotidien de la démocratie, depuis le tractage sur les marchés jusqu’à l’élaboration des stratégies. Merci à nos abonnés, et à toute l’équipe d’Entourages, de m’accompagner dans cette démarche.

Fabrice Pozzoli-Montenay, fondateur d’Entourages


Collectivités : Fanny Sizorn veut “trouver une parole commune entre administration et politique”

Parce qu’elle a été collaboratrice de cabinet en collectivités durant quinze ans, Fanny Sizorn a un regard aiguisé sur le fonctionnement et la gouvernance des communes. Devenue directrice conseil du cabinet Tobi, filiale de l’agence Jarod, elle mène une enquête ambitieuse sur le fonctionnement des directions générales. Elle se penche en particulier sur les relations de pouvoir entre élus, directeurs généraux des services (DGS) et directeurs de cabinet, et les tensions entre politique et administratif.

- Vous menez depuis plusieurs mois un travail de fond auprès des directions générales de collectivités territoriales sur la gouvernance ; quels sont les premiers retours, et les prochaines étapes de votre rapport ?

Fanny Sizorn : La question du pouvoir revient déjà beaucoup, pour les élus comme pour les DGS. Les uns et les autres se questionnent sur leur rapport au pouvoir, pour aller vers quelque chose de plus coopératif. C’est un peu la question du management “à la française” : comment être moins dans l’autoritarisme et plus dans la compréhension du travail réel ? Nous présenterons en février les résultats de cette étude qualitative, qui vise une cinquantaine d’entretiens individuels.
Ce travail peut aider à prendre les bonnes décisions. Car on ne peut pas dire “il y aura toujours une tension entre le temps politique et le temps administratif” comme un simple constat. Il y a des solutions à faire émerger. Et pour cela, il faut une parole commune. C’est l’objectif de cette enquête : faire émerger cette parole commune, donner du poids à l’expérience de terrain, se mettre au service des collectifs locaux pour amener des solutions. Et nourrir un plaidoyer pour un service public à la hauteur de ce qu’il doit être : humain, lucide sur ce qu’est le réel. En connaissant le réel, on peut trouver des solutions.

- A l’approche des élections municipales, certains candidats perçoivent les DGS (directeurs généraux des services) comme de potentiels adversaires politiques, et envisagent de changer de DGS une fois élus. Quelle réponse faites-vous à ce discours ?

En début de mandat, l’élu peut avoir une certaine vision de son administration, peut exiger des réponses, c’est normal. Mais il ne faut pas croire que les DG se lèvent le matin en se disant “que vais-je imaginer aujourd’hui pour embêter mon maire” ! Les DG ont l’envie de servir l’intérêt général et de répondre au mieux aux besoins de la population. Notre enquête est aussi une réponse, comme outil de compréhension aux prochaines équipes municipales. Les élus doivent être sur leur sphère d’action, qui est le stratégique. Et il faut des gens opérationnels pour aider à la transformation. Ne pas voir les DG comme des opposants mais au contraire comme des partenaires. Et poser le cadre de ce partenariat en posant les étapes d’une politique publique, d’un projet... Je peux comprendre l’agacement, aussi bien côté élus que côté DG. Mais il faut passer à l’étape d’après : quelles sont les solutions pour répondre à cet agacement ?

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