ENTOURAGES - La lettre des métiers politiques

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Entourages n°189 : Céline Bentz, conseillère Ruralité • Réussir son évolution professionnelle • Recrutements • Nominations

La lettre des métiers politiques

sept. 05, 2025
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Dans cette édtion d’Entourages :

🎤 “J'ai entendu des choses que je ne pensais pas avoir à écouter en 2025”. Le “monde rural” rassemble 22 millions de Français, et 88% des communes. Nous avons rencontré Céline Bentz, conseillère chargée des élus locaux et de la coordination de « France ruralités » au sein de l’équipe de Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité. Elle nous détaille ses activités : aider à faire reconnaitre l’importance de la ruralité, lutter contre la désertification médicale, accompagner la montée en puissance des secrétaires de mairie, et la mutualisation de directeurs de cabinet dans les petites communes, faire évoluer le statut des élus locaux et étendre le scrutin de liste et de la parité. Une réforme votée à l’unanimité mais… qui lui a valu quelques très mauvaises surprises. Un grand interview exclusif pour Entourages.

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“J'ai entendu des choses que je ne pensais pas avoir à écouter en 2025”

Elle accompagne Françoise Gatel sur les sujets “ruralité”, un terrain souvent maltraité et confus dans les débats politiques. Pour Entourages, Céline Bentz raconte ses combats de conseillère ministérielle : faire reconnaitre l’importance de la ruralité, lutter contre la désertification médicale, l’accompagnement de la montée en puissance des secrétaires de mairie et la mutualisation de directeurs de cabinet… mais aussi le statut des élus locaux dans les petites communes et l’extension du scrutin de liste et de la parité sur ces listes. Ce qui lui a valu quelques très mauvaises surprises. Un grand interview exclusif.

- Vous êtes conseillère chargée des élus locaux et de la coordination de « France ruralités » au sein de l’équipe de Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité. On a le sentiment en ce moment que pour beaucoup il est difficile de séparer "ruralité" de "monde agricole". Or, ce n'est pas la même chose...

Céline Bentz : Le monde rural, c'est 88% des communes françaises, avec 22 millions de personnes. Cette population diminue et est âgée. Si les activités agricoles sont situées en ruralité, la population agricole n'est plus du tout la population majoritaire du monde rural. C'est un univers très morcelé, dont l'agriculture est une composante, mais il y a d'autres activités économiques, notamment industrielles. 31% de l'industrie française est localisée en ruralité. C'est un chiffre que l'on doit accroître. C’est la position de la ministre et il me semble qu’elle a parfaitement raison de pointer la nécessité de la diversification.
Nous avons donc des enjeux très forts de démographie : comment faire pour mailler le territoire et faire en sorte qu'il n'y ait pas d'isolement social qui s'installe chez les ruraux ? La solitude est aussi très présente à la campagne où les distances sont souvent considérables.

Céline Bentz, conseillère chargée des élus et de France Ruralités auprès de la ministre déléguée à la Ruralité- Photo Yves Malenfer

Au ministère, nous sommes compétents sur la "strate" de communes de moins de 3500 habitants, et des intercommunalités et départements à dominante rurale. Nous travaillons en lien avec l'AMRF, mais également l'AMF, qui a une commission "ruralité", Intercommunalités de France qui compte des intercommunalités rurales, et l'association des départements de France. Les Régions de France et d’autres associations d’élus locaux sont également associées à nos travaux.

- On parle beaucoup de la désertification médicale, de la difficulté d'accès aux soins ; vous êtes en charge de la coordination du plan "France Ruralité". On y trouve en particulier le déploiement d'une flotte de 100 "médicobus". Où en êtes-vous sur ce projet ?

En juin 2023, Élisabeth Borne annonce le lancement du plan France Ruralité, qui comporte des solutions dans diverses domaines dont le commerce, le logement mais également en faveur de la santé. L'idée est de dire "nous avons des populations morcelées, et qui peuvent rencontrer des difficultés en matière de mobilité. Il est donc intéressant de pouvoir aller vers elles, qu'elles soient âgées, handicapées, ou qu'elles ne disposent pas de voiture. » Le médicobus consiste à aller au plus près des habitants, avec une tournée dans les villages : on sait que l'on peut ainsi avoir accès aux soins en proximité immédiate de chez soi.

- Sur les 100 médicobus prévus, combien sont opérationnels actuellement ?

Une grosse trentaine avant l’été. Sans doute plus, mais tous ne sont pas (encore) labellisés « France Ruralité ».

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