Entourages n°187 : "Une équipe en campagne" • Commission de propagande • Statut du collab • en accès libre
La lettre des métiers politiques
🫵🏼 “Une équipe en campagne” : notre troisième libre blanc est sorti 🫡 Il regroupe les articles publiés dans Entourages traitants de la préparation des élections municipales de mars 2026. La mise en page et le format favorisent une lecture aisée et confortable, pour qu’il vous soit utile à tout moment. Un ouvrage pratique, destiné à tous ceux qui accompagnent les futurs candidats, qu’ils soient directeur de campagne, responsable de la communication, mandataires financiers ou en charge de la data.
🔎Commission de propagande : souvent mal identifiée, il est important de mieux la connaitre pour gagner en sérénité quand on prépare la campagne électorale. Amélie Salmon vous aide à naviguer entre ses écueils.
😯Les collaborateurs, oubliés du “statut de l’élu local” : la proposition de loi sur “le statut de l’élu local” a été votée à l’unanimité. Mais elle ne fait nulle mention des directeurs de cabinet et collaborateurs d’élus. Encore une fois, le sujet est reporté à… “plus tard”. Les réactions.
☑️Les recrutements
☑️Les nominations
Un numéro en accès libre, que vous pouvez diffuser à vos collègues et connaissances.
La rédaction d’Entourages vous souhaite d’excellentes vacances (pour celles et ceux en bénéficient). Nous serons de retour dans votre boite mail le 29 août.
Les thèmes abordés :
Ce livre blanc est consacré à la mise en place et au travail des équipes qui accompagnent les candidats aux élections municipales 2026.
Préparation de la campagne électorale et pré-électorale et financement
Organisation de l’équipe de campagne
Stratégies de communication
Gestion des données et des logiciels de campagne
Les risques et “coups tordus”
Fin de mandat et transition
Le sommaire complet :
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🔎 Commission de propagande : mieux la connaitre pour gagner en sérénité
Elle intrigue autant qu’elle inquiète les candidats, mais elle est pourtant bien utile, cette commission départementale ad hoc instituée par arrêté préfectoral et présidée par un juge judiciaire ! C’est notamment elle qui, dans les communes de plus de 2500 habitants, peut assurer pour le compte des candidats qui le souhaitent (articles L 241 et R 38 du code électoral), l’acheminement de leurs circulaires et bulletins de vote jusqu’aux bureaux de vote et aux électeurs (article R34 du code électoral).
Reste que pour certains candidats, le passage devant cette commission relève plutôt d’un mauvais souvenir.
D’abord, parce que la connaissance des évolutions des règles électorales y est parfois approximative : lors des élections municipales de 2020, certains candidats ont vu s’appliquer à leur propagande la version antérieure au décret du 27 décembre 2019, entré en vigueur au 1er janvier 2020. Ainsi, avant 2020, la «combinaison des trois couleurs : bleu, blanc et rouge» sur une circulaire était formellement interdite. A partir de 2020, c’est « la juxtaposition des trois couleurs : bleu, blanc et rouge dès lors qu'elle est de nature à entretenir la confusion avec l'emblème national (…) » qui est prohibée. Une évolution qui n’a pas toujours été pris en compte en commission.
Ensuite, parce que la maitrise des techniques d’impression y est limitée : les bulletins de vote doivent certes être « imprimés en une seule couleur » (article R 30 du code électoral), ce qui n’empêche en rien de l’imprimer en différents nuances de la même couleur, par exemple pour les photos ou le logo reporté sur le bulletin. Une possibilité tout à fait légale, pourtant parfois invalidée par méconnaissance.
Dans ces deux cas, la difficulté provient de l’urgence dans laquelle le candidat est placé lors du passage en commission : elle se tient toujours après la clôture du dépôt des candidatures et peut être installée jusqu’au jour même de l’ouverture de la campagne officielle soit, si on considère l’hypothèse des 15 et 22 mars 2026 pour les prochaines élections municipales, 13 jours avant le premier tour du scrutin.
Bien que les candidats ou leurs représentants soient expressément admis à y participer, avec voix consultative, ils ne sont pas toujours convoqués (c’est en effet à eux qu’incombe la responsabilité de se tenir informés de la date et de l’horaire de la commission) et ne parviennent par ailleurs pas toujours à défendre leur cause.
Si elle invalide son bulletin de vote ou sa profession de foi, le candidat n’a, dans les faits, pas d’autre choix que de modifier ses documents avant de lancer leur impression et ce, dans un délai extrêmement court. Dans le pire des cas, celui où le candidat n’a pas respecté l’invite à attendre son passage en commission avant d’imprimer, alors il faut non seulement corriger mais aussi réimprimer, ce qui a un impact financier (la subrogation ne prenant pas en charge cette réimpression) et provoque un stress malvenu dans la dernière ligne droite de la campagne. En effet, les imprimeurs sont souvent surchargés à cette période et trouver un créneau d’impression qui permette d’acheminer la propagande dans les temps en plateforme de distribution peut nécessiter de mettre en œuvre ses meilleures qualités de négociation.
Pour éviter ces désagréments, il s’agit d’avoir en tête les éléments dont la commission de propagande vérifie la conformité :
- Parmi les 4 supports relevant de l’article R39 du code électoral, seuls le bulletin de vote et la circulaire sont soumis à son contrôle ;
- Concernant le bulletin de vote, elle vérifie son format (fonction, aux élections municipales et communautaires, du nombre de noms sur la liste) ; son impression en une seule couleur sur papier blanc ; son grammage ; et certaines mentions : l’absence d’un nom ou d’une photo d’une autre personne que les candidats, les indications en haut à gauche « Liste des candidats au conseil municipal », et à droite « Liste des candidats au conseil communautaire » suivies de leurs noms tels qu’indiqués dans la déclaration de candidature et dans l’ordre de présentation ;£
- Concernant la circulaire, elle vérifie également son grammage et son format, l’interdiction de la juxtaposition des couleurs bleu, blanc et rouge si elle « reproduit l’emblème national ou entretient une confusion avec cet emblème » ainsi que l’uniformité du texte sur l’ensemble de la circonscription.
Amélie Salmon
A savoir :
Les préfectures proposent généralement un service de pré-vérification des circulaires et bulletins de vote, qui permet aux candidats de rectifier d’éventuelles erreurs en amont de la commission et de garantir de manière quasi certaine leur validation.
😯Les collabs, oubliés du “statut de l’élu”
La proposition de loi sur le “statut de l’élu local” a été adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale. Un texte qui améliore les conditions de mandats, en particulier des maires de petites communes (indemnités améliorées, meilleure gestion de l'activité professionnelle/activité d'élu, formation, retraite, sécurité...).
Mais le texte voté à l’Assemblée nationale ne mentionne nulle part la question du cabinet des élus, et du statut des directeurs de cabinet (remplacement, autorité, relation avec les services...), qui accompagnent ces élus dans leurs missions.
Les associations de collaborateurs Dextera et DirCab en avaient pourtant fait un cheval de bataille. Les incertitudes et questions liées au fonctionnement du cabinet et sa relation avec l’administration ne sont donc pas levées. “Hélas, la question des collaborateurs de cabinet n’est pas traitée dans la PPL sur le statut l’élu. Je le regrette car les équipes proches de l’élu font pourtant partie intégrante des conditions d’exercice du mandat. Espérons que ce sujet puisse être traité prochainement dans une autre PPL” réagit Aurélien Mallet, président de Dextera. Les idées portées au Sénat n’ont pas été intégrées dans le texte de l’Assemblée, “pour réduire le temps de débats et ne pas entrer dans des sujets non-consensuels” explique une collaborateur parlementaire.
Un comeback est-il possible ? ”Une proposition de loi spécifique sur les collaborateurs de cabinet pourrait être déposée d’ici la fin de l’année”, indiquent des proches du dossier. Qui estiment que “le sujet reste transpartisan, et ne devrait pas rencontrer d’opposition de principe.” D’autres indiquent au contraire que “le sujet n’est pas sur la table actuellement”. Car de nombreux députés se désintéressent de cette question, considérée comme bien moins prioritaire que le statut des élus, dans un contexte de restrictions budgétaires et de tensions politiques fortes. “Ce n’est peut être pas plus mal que le sujet soit repoussé” s’amuse un directeur de cabinet. “nous avons peut être échappé à une baisse de notre rémunération ! Mais plus sérieusement, les collaborateurs d’élus souffrent d’un manque d’influence au sein des institutions, alors que le syndicat des directeurs généraux, par exemple, bénéficie de l’oreille des ministères.”
FPM
Voir aussi :
Recrutements
☑️Le député de l’Essonne Jérôme Guedj (PS) recrute un/une collaborateur parlementaire en CDI et propose aussi un stage long (6 mois temps plein à partir d’octobre) dans son équipe.
☑️La ville de Maubeuge recrute une.e directeur de la communication et du protocole.
☑️La communauté d’agglomérations de Saint-Dizier, Der & Vallées recherche son futur Directeur des Solidarités et des cohésions territoriales (F/H) - via Citéa Consultants
☑️ Le département de Vaucluse recherche un.e chargé.e de communication interne.
☑️Christelle Hiver, Présidente du département de la Somme, recrute une/une directeur/trice de cabinet.
Nominations
Victor Huguet est nommé directeur de cabinet du maire de Vendôme et président de la communauté d’agglomération Territoires Vendômois (41), Laurent Brillard (UDI).
Édouard Jousselin deviendra directeur de cabinet du maire d’Angers (49), Christophe Béchu (Horizons), le 1er septembre en remplacement d’Anthony Lusson.
Mathieu Oliveira a été promu directeur de cabinet du président du conseil départemental de Corrèze, Pascal Coste (LR).
Thibault Bertrand est nommé collaborateur du groupe des Écologistes de Paris (GEP).
Ledion Lakuriqi a été nommé directeur de cabinet du maire de Feyzin (69), Marc Mamet (PS).
Antoine Grosset a été nommé collaborateur de cabinet du président de Châteauroux métropole, Gil Avérous (DVD).
Gouvernement
Clémence Léna est nommée conseillère sécurité sanitaire, santé environnementale, outre-mer et diplomatie du ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder, et Line Farah, conseillère santé publique, prévention, numérique.
Ksenia Khromova est nommée directrice de cabinet adjointe du ministre chargé de l'industrie et de l'énergie, Marc Ferracci.
Autres nominations
Clément Schirmann, ancien conseiller “vie citoyenne, culture et éducation” de la Présidente de l’Assemblée nationale, a été nommé directeur des affaires publiques chez Fnac Darty.
Yoann Taïeb, ancien collaborateur parlementaire et ex-conseiller du ministre de l’agriculture, rejoint l’agence Fargo-Sachinka en tant que consultant “communication et écriture”.
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