Entourages n°171: Municipales, le blues des communicants politiques • Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
🗳️Élections municipales : le blues des communicants politiques. Incompréhension, polarisation, faible rémunération… Après une campagne 2020 phagocytée par le Covid, la campagne des municipales en 2026 se jouera-t-elle sans eux ? Avec les points de vue de Roland Branquart (Euro2C), Vincent Baculard (groupe Rouge Vif), Philippe Moreau Chevrolet, Grégoire Milot (Etat d’Esprit Stratis), Laurent Moulin (agence Akatsuki)… et de ceux qui ont préféré rester anonymes.
🧭Le Rassemblement National, une dynamique qui séduit des professionnels ? “L'extrême droite a actuellement la réflexion stratégique en matière de com' la plus élaborée du marché électoral” estime Philippe Moreau Chevrolet.
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Élections municipales : le blues des communicants politiques
Les élections municipales se tiendront dans une année. Les stratégies s’élaborent, les équipes se constituent, les alliances se nouent et des candidats s’avancent dans l’arène. Mais pour les spécialistes en communication politique, cette campagne pourrait avoir un goût amer. Incompréhension, polarisation, faible rémunération… Après une campagne 2020 phagocytée par le Covid, la campagne 2026 se jouera-t-elle sans eux ?
Avec les points de vue de Roland Branquart (Euro2C), Vincent Baculard (groupe Rouge Vif), Philippe Moreau Chevrolet, Grégoire Milot (Etat d’Esprit Stratis), Laurent Moulin (Akatsuki)… et de ceux qui ont préféré rester anonymes.
Les points abordés dans cet article :
-Le facteur économique
-La pression
-La polarisation politique
-Le détachement des « grands partis »
-Les candidats « sans étiquette »
-Course de fond ou sprint final ?
"J'ai arrêté de faire des campagnes, trop de mauvaises expériences. C'est frustrant, ingrat, ça ne paye pas... Et beaucoup de politiques méprisent la communication.”
”On ne réalise pas que les élections municipales peuvent être très violentes, intenses, passionnelles. Mais pour celui qui accompagne le/la candidat, c’est aussi parfois une bataille juste pour être écouté. Et être entendu est encore plus difficile. L'entourage vous regarde d'un mauvais œil, et vous considère comme un mercenaire qui n’est là que pour l’argent. Qui a envie de s'infliger cela ?"
Ces paroles ne sont pas une exception, plusieurs spécialistes en communication politique que nous avons contactés tiennent le même discours, avec plus ou moins d’amertume. “La plupart des partis considèrent la communication comme un mal nécessaire, et pensent "attaché de presse", plutôt que stratégie” nous glisse un autre expert.
Trop tôt ou déjà trop tard ?
On aurait pu penser que l’approche des élections municipales verrait les communicants politiques se placer dans les starting blocs. Mais à ce stade, l’attentisme domine. ”Des candidats viennent « prendre la température ». Mais nous ne faisons pas de démarchage, ce sont eux qui viennent” indique, un brin patelin, Roland Branquart, président de l’agence Euro2c. Lui qui a accompagné les campagnes de personnalités comme Balladur, Chirac, Santini, ressent une certaine nostalgie. « Le marketing politique, depuis 1989, a perdu tout son intérêt avec les lois sur le financement des partis politiques, avec l'interdiction de financement par les entreprises, la mise en place du compte de campagne, le plafond... Ce n'est plus un modèle économique viable pour une entreprise qui ne ferait que du marketing politique. C'est devenu l'annexe d'une autre activité » soupire-t-il.
Peut-être est-il trop tôt pour faire appel à une agence ? La question fait sourire Philippe Moreau Chevrolet, qui estime au contraire qu’il est “déjà trop tard, sauf cas exceptionnel. Si le maire sortant est très affaibli par exemple. Ceux qui ne sont pas encore en campagne à l'heure actuelle ont peu de chance de pouvoir l'emporter, sauf les élus sortants pour qui l'équation est différente."




”Les gens qui ont l'intelligence de travailler avec un conseil l'année d'avant sont très peu nombreux” estime aussi Roland Branquart. “Ils s'y prennent souvent au dernier moment: 20% vous contacte l'année d'avant, 50% se réveillent en septembre quand le budget de campagne commence, et les 30% qui reste viennent vous voir en décembre ! Le challenger s'y prend un an avant, le successeur 8 mois avant, et le maire sortant au mieux cinq mois avant » évalue-t-il.
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