Entourages n°166: Ne pas céder au stress • Bien choisir un label pour la commune • Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de cette édition :
🧭 Garder son cap dans l’incertitude et le stress : les collaborateurs d’élus doivent faire face à des tensions multiples, et à un stress quotidien. Ne cédez pas à la pression ! Le stress, l’urgence, la peur, sont de mauvais conseillers. Bénédicte Baradel vous fournit des pistes utiles pour ne pas perdre la confiance de son élu, et son job.
🪧Bien choisir dans la jungle des “labels” : patrimoine architectural, écologie, qualité des eaux de baignade, numérique, tourisme, sécurité… : on dénombre plusieurs centaines de labels destinés aux communes. Ils peuvent se révéler des leviers d’action utiles et accompagner la vision du territoire. Mais attention aux pseudos “classements” et associations parfois opaques. Les témoignages de Gabriel Lapeyre, directeur de cabinet à Ploemeur, et Gildas Bizeul, directeur de l’office de tourisme de Nevers.
📖 A lire : le rapport d’information sur le statut de l’élu local a suscité des réponses très diverses des groupes politiques. Indemnités, reconversion, déontologie… les sujets sont multiples pour améliorer l’attractivité de l’engagement local.
📊 Les résultats des élections syndicales TPE chez les collaborateurs parlementaires.
☑️Recrutements
☑️Nominations
Garder son cap dans l’incertitude et le stress
Depuis plusieurs années maintenant, je constate des tensions croissantes dans notre société. Quel que soit leur milieu, les gens sont à cran, impatients, voire agressifs. Les collaborateurs de cabinet en sont le réceptacle, et peuvent eux-mêmes être stressés par leurs conditions de travail et/ou leur incertitude sur leur avenir professionnel. Ces tensions risquant de s’accroitre dans cette année (pré)électorale, comment éviter le burn out ? Comment reprendre la main sur son job, sur son évolution professionnelle, pour garder son cap dans l’incertitude et face au stress ? L’objet de cette chronique sera de vous aider à reprendre de la hauteur, à vous projeter, sur du positif et arrêter de subir les événements - par Bénédicte Baradel.
Pourquoi en est-on là ?
Les facteurs sont évidemment multiples, j’en cite quelques-uns parmi tant d’autres :
- Nous enchainons crises et sources d’angoisse : attentats et émeutes ; confinement ; peur de la maladie, de la mort, de la guerre ; retour de l’inflation ; dissolution et incertitude politique ; blocage économique, risques de faillites et licenciements ; bouleversements géostratégiques avec des impacts directs sur nos vies quotidiennes ; crise migratoire ; impacts du changement climatique ; bombardement d’informations catastrophiques en jet continu ; réseaux sociaux jouant sur l’addiction, l’immédiateté et l’émotionnel … En fait, nous vivons une véritable mutation historique de société. Notre modèle socio-économique est à bout, et nous n’avons pas encore les clés du nouveau, donc pas de cap clair pour tracer et faire accepter un chemin.
Cette succession de crises nous empêche de nous projeter. Tous nos plans sont sans cesse percutés par un nouvel impondérable, qui nous impose une nouvelle remise en cause. C’est psychologiquement usant.
Les changements sont de plus en plus nombreux, de plus en plus rapides. Certaines personnes ne maitrisent pas encore bien internet qu’on leur annonce que l’intelligence artificielle va les remplacer !
- La digitalisation réduit les interactions humaines. Les services publics se retrouvent confrontés à des personnes ayant besoin d’aide. En panique ils peuvent être agressifs, vis-à-vis des élus comme des agents.
Quel engrenage fatal à éviter pour un collaborateur de cabinet ?
Un collaborateur de cabinet a un fort impact sur l’ambiance de travail de toutes les équipes. On l’attend par ailleurs sur un réel rôle de conseiller politique. Il doit donc rester posé, en pilotage et conseil stratégique, tout en surveillant la réalité du terrain. Le stress, l’urgence, la peur, sont de mauvais conseillers, et il peut tomber dans un mauvais engrenage :
Céder à la dictature de l’urgence et de l’immédiateté, en étant ultra-connecté et hyper-réactif à tous les vecteurs de communication ;
(Sur)Réagir à tout, ne plus prendre aucun recul, ne plus rien structurer et tout subir ;
S’épuiser et créer les problèmes et les tensions avec les autres, au lieu de mettre du liant ;
Donner de mauvais conseils, perdre la confiance de son élu et/ ou les élections, son job, et être hyper stressé pour en retrouver un nouveau. Comme un recruteur a besoin avant tout d’être rassuré, il ne retiendra pas la candidature d’un(e) hyper-stressé.
Comment éviter le mauvais scénario ?
Organiser son temps sur le même principe qu’un budget prévisionnel : ce qui arrive n’est jamais exactement ce qui est prévu, mais sans grandes lignes directrices, on navigue à la godille, en subissant les imprévus !
Voici quatre pistes pour y parvenir :
1) Distinguer l’urgent et l’important pour se concentrer sur les vrais enjeux ; éviter de se faire manger par les fausses urgences, et celles que veulent nous imposer les autres;
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