Entourages n°147 : Equipe politique et data • MidJourney • Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de ce numéro :
📊 Equipe politique et prestataire en data : comment (bien) travailler ensemble ? Les réponses et conseils de Stéphane Boisson (Poligma), Matieu Pons (Datack), Florent Lefebvre (consultant en social data), et Gabriel Robin (Agence Monceau).
🤖 Les IA qui vous seront utiles : cette semaine, Jean-Michel Bernabotto vous présente “Midjourney”, pour les dircoms de collectivités.
🎭 Théâtre : “L’art de ne pas dire” de Clément Viktorovitch • Documentaire : “Mensonges en politique”
☑️Recrutements
☑️Nominations
N’oubliez pas de répondre à notre questionnaire sur les métiers du politique !
Un petit mot concernant nos tarifs d’abonnements :
Nous avons constaté que notre trafic a fortement augmenté ces derniers mois, pour dépasser les 10.000 utilisateurs uniques (source : données Substack).
S’il est très agréable d’être reconnu et apprécié, nous constatons que cette forte augmentation de la fréquentation ne s’accompagne pas d’une progression corrélée des abonnements payants. Et nous croisons de plus en plus de lecteurs qui indiquent nous lire, mais… “parce qu’un collègue nous a transmis votre publication”. Ce qui nous pose un souci. D’autant plus que les intermédiaires numériques (Substack et Stripe) ont augmenté leur commission sur les transactions. Ainsi, sur 18€ d’abonnement numérique mensuel, nous ne percevons au final que… 13 €. Pour faire grandir notre publication, en qualité et en ressources, nous ne vivons jusqu’à aujourd’hui que de vos abonnements. La tentation est donc grande d’augmenter les tarifs.
Mais nous avons considéré qu’il est injuste de faire payer plus à celles et ceux qui “jouent le jeu”. Nous avons donc décidé que :
Les tarifs d’abonnements annuels resteront inchangés à 190€/an
Nous proposerons une offre de sponsoring de nos éditions aux acteurs des métiers politiques pour diversifier nos ressources.
Nous lancerons une campagne d’abonnements lors du Salon des Maires
Et nous remercions tous nos abonnés fidèles qui nous accompagnent depuis maintenant deux ans !
Fabrice Pozzoli-Montenay, fondateur d’Entourages
Equipe politique et prestataire en data : comment (bien) travailler ensemble ?
Les politiques sont friands de data, de chiffres, de tableaux, qui les accompagneront dans leurs prises de parole et leurs campagnes. Certains voient dans les logiciels électoraux une « formule magique » qui les mènerait à la victoire. La déception est parfois rude. Nous nous sommes demandés comment les équipes politiques et les spécialistes de la data peuvent se compléter, et quelles seraient les erreurs à éviter. Les réponses de Matieu Pons (Datack), Stéphane Boisson (Poligma), Florent Lefebvre (consultant en social data), et Gabriel Robin (Agence Monceau).
- Comment bien travailler ensemble, entre équipe “data” et équipe politique, que les deux parlent un langage commun et se comprennent ?
Stéphane Boisson (Poligma) : Déjà, il ne faut pas "faire la leçon" à des équipes qui connaissent le territoire depuis des années. On commence par un questionnaire sur l'évaluation des besoins, que l'équipe puisse expliquer exactement ce qu'elle souhaite faire et les attentes. Sur cette base, nous allons faire des scénarios d'usage. Avec un suivi et des ateliers. Nous seulement on forme, mais on accompagne. On ne peut pas imaginer faire une campagne s'il n'y a pas régulièrement des échanges. Le candidat “idéal” est très au courant de la data, aime "mettre les mains dans le cambouis", a une forte sensibilité à tout ce qui est données territoriales, analyse électorale, croisement avec des données socio-démographiques... Il est souvent accompagné par un collaborateur qui a de l'appétence pour la data, et qui aussi souvent chargé de la communication.
A l'opposé, des candidats savent que les données existent, mais n'imaginent pas tous les usages et vont confier cela à leur directeur de campagne. Dans cette situation, il est courant que le candidat nous délègue l'aspect numérique et que l'on devienne d'une certaine façon membre de l'équipe, chargé de préparer la stratégie, de la segmentation et ciblage géographique des campagnes de mails... Cela relève alors aussi du conseil, qui s'ajoute à l'abonnement à la solution technique.
Matieu Pons (Datack): L'appropriation des outils remet en cause de vieux réflexes militants, comme la distribution de tracts sur le marché, etc. Il ne faut pas jeter cela à la poubelle, mais déployer ce type d'outil va réinterroger les méthodes "classiques" des militants. Nous insistons sur le fait que nous avons besoin de militants, auquel nous ferons découvrir l'usage de ces outils. Il faut créer de la confiance, avec une promesse réciproque pour réussir à avoir des résultats intéressants. Si les équipes de campagne, les militants, l'élu, ne s'en emparent pas... vous allez dépenser de l'argent pour rien.
Gabriel Robin (Agence Monceau) : “Idéalement il faut deux personnes : le data scientist pour le recueil et l’analyse des données, et un profil plus politique, qui peut être le directeur de campagne ; mais si ce dernier n’est pas à l’aise avec le sujet, ce peut être un apport extérieur qui a l’habitude de travailler sur les données. Il ne faut pas perdre de vue que c’est une chaine de travail : du recueil des données à la production de la propagande, et la diffusion ciblée.”
Florent Lefebvre, consultant social data : “La plupart du temps, cela se passe via des cabinets de communication. Avec des villes, qui ont des contrats de long terme avec des cabinets de communication qui font appel à moi ponctuellement. Je suis axé "méthodologie", outils, lorsqu'on pose une question et que la réponse se fait via des méthodes et des statistiques et que l'on a besoin de quelqu’un pour décrypter cela. Beaucoup ont plus l'habitude de faire de la communication que de faire de la data ; aucun communicant ne peut lire un million de tweets ou de posts Instagram qui parle de la région. C'est là qu'il faut de vrais data analysts, qui appliquent une méthodologie stricte. “
- On commence à voir des “data analyst” dans des séries comme "La fièvre"; ce type de représentation “grand public” aide-t-il à l’échange entre professionnels de la data et équipes politiques ? Ou cela renforce-t-il le sentiment d’une “formule magique” un peu mystérieuse, mais qui ferait gagner une élection ?
Matieu Pons : “Nous avons été confrontés au problème de la "donnée magique" , comme si en se payant un logiciel, on allait gagner les élections. Ca ne marche pas tout seul !
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