Entourages n°145 : Alexandra Leuliette • Eddy Fougier • Agenda • Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de ce numéro :
🪪Parcours : Alexandra Leuliette s’est forgée dans l’ombre de Marielle de Sarnez durant plus de dix années. A la disparition de celle-ci, le choc a été violent, et il a fallu se reconstruire. Notre interview-portrait.
👁️ Eddy Fougier : "On a souvent une vision erronée de ce que les gens pensent ou veulent". Le fondateur de l’Observatoire du Positif, auteur de "Ne désespérons pas de la France et des Français", revient sur la difficulté à faire accepter les données et les remontées du terrain. Dans un pays qui “plie mais ne rompt pas”.
📆 Agenda : Congrès des régions de France • Salon des maires • Cities Impact Forum 2024 • Rencontres nationales de la communication numérique
☑️Recrutements
☑️Nominations
N’oubliez pas de répondre à notre questionnaire sur les métiers du politique !
Alexandra Leuliette, l’Europe dans la peau
Elle a traversé des orages, des drames et des ministères. Entre Bruxelles, Paris et Toulouse, elle n’a jamais perdu son grand rire rafraîchissant. Alexandra Leuliette s’est forgée dans l’ombre de Marielle de Sarnez, avec une irrépressible fibre européenne et une approche « stakhanoviste » du travail. Aujourd’hui directrice de cabinet du recteur de Toulouse, elle revient pour nous sur son parcours, sa démarche, son avenir.
-Qu’est-ce qui vous attiré dans le monde politique ?
Je crois que ceux qui s'intéressent à la politique ont en général un élément déclencheur, un électrochoc. Pour moi, cela a été les élections présidentielles de 2002. Avec l'arrivée de l'extrême-droite au second tour, j'ai voulu m'intéresser à la politique, y compris au niveau européen. Dans le cadre de la représentation de la Chambre de Commerce de Paris, j'avais en charge les relations avec le Parlement européen. Et j'avais aussi une conscience politique qui grandissait. Après les élections européennes de 2004, j'ai travaillé pour le député européen Jean Marie Beaupuy. Après cinq ans, Marielle de Sarnez, qui était présidente de délégation, a souhaité me recruter pour renforcer son équipe. Et au fur et à mesure, j'ai pris la tête de son équipe.
-Une collaboration qui va durer plus de 15 ans.
Un jour de 2017, à la suite de l'élection d'Emmanuel Macron, Marielle m’appelle. J'étais au Parlement européen, elle me dit « écoute, tu ne dis rien à personne, tu fonces à la gare, tu prends le train, tu me rejoins, a priori mon nom va être prononcé à 15h pour la composition du gouvernement. » Donc, j'ai pris mon sac à main, mon ordinateur, j'ai foncé à la gare. Et son nom a effectivement été prononcé pour prendre le poste de ministre déléguée aux affaires européennes. Elle a souhaité que je l'accompagne dans cette aventure comme cheffe de cabinet.
-Mais les choses ne sont pas exactement passées comme prévu.
C'est une aventure qui n'a pas duré très longtemps. 36 jours. 36 jours qui marquent. Sa nomination avait créé beaucoup d'attentes pour les gens qui s'intéressent aux affaires européennes. On voyait un profil qui était très politique, très européen, très engagé.
Et commence un scandale avec les allégations de l'extrême droite sur les assistants parlementaires. Cela a été la tornade, assez violente, jusqu'à la démission de Marielle de Sarnez et de François Bayrou du gouvernement.
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