Entourages n°144: Collaborateurs ambitieux • Lectures• Recrutements • Nominations
Entourages n°144: Collaborateurs ambitieux • Lectures• Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de cette édition :
👀🕵🏼Notre questionnaire sur les métiers de collaborateur d’élu (en partenariat avec Savoirs Publics)
🔆Un collaborateur d’élu peut-il avoir des ambitions politiques ? Des assistants parlementaires ou directeurs de cabinet sont devenus maires, députés, voire ministre. Mais les difficultés sont multiples pour celles et ceux qui veulent passer de “l’ombre à la lumière”. Lien avec l’élu, présence sur le terrain, jalousies, relation avec les équipes locales, “parachutages”… Nous avons interrogés Maxime Torrente, Rafla Ben Arous, Julien Limongi, Jean-Bernard Gaillot Renucci, et bien d’autres (qui ont souhaité rester anonyme). Un travail de fond que nous développerons dans de prochaines éditions.
📖 Lectures : “Spin doctors : ainsi font, font, font les marionnettistes des politiques”• “Macron ou le mystère du verbe” • “Le petit guide du protocole”
☑️Recrutements : neuf recrutements cette semaine
☑️Nominations
Faites connaître Entourages à votre entourage :
Qui sont les collaborateurs d’élus ?
A l’occasion de la 6ème édition du salon des collaboratrices et collaborateurs d'élus et des métiers politiques STAFFS, nous avons souhaité faire un point sur votre métier. Pour mieux vous connaitre, et pouvoir dresser le portrait le plus complet possible du métier de collaborateur d'élu(e). Réalisé par Savoirs Publics, en collaboration avec Entourages, ce questionnaire fera l’objet d’une restitution complète et d’un débat lors du salon STAFFs, mercredi 16 octobre à la maison de l’Amérique Latine à Paris.
Pour répondre à notre questionnaire sur les métiers du politique :
https://forms.gle/Aok9xYfwuGL58LL59
Pensez à vous inscrire sur www.staffs.fr
Un collaborateur d’élu peut-il avoir des ambitions politiques ?
Il y a un paradoxe chez les collaborateurs d’élus : ils entrent souvent en politique par passion, par engagement. Mais une fois qu’ils accompagnent un ou une élue, ils doivent rester dans l’ombre, et accompagner la carrière et les choix de celui-ci. Mettre leurs choix personnels de côté. Mais il est rare que l’on souhaite rester collaborateur toute sa vie professionnelle. On a envie d'évoluer, de bouger, de diversifier ses expériences. De prendre des responsabilités. Des collaborateurs parlementaires sont devenus maires, députés, voire ministre. Les parcours sont possibles, mais les difficultés à affirmer cette ambition sont multiples, face par exemple à un élu qui peut en prendre ombrage. Même si de plus en plus de collaborateurs se dirigent vers le privé, l’engagement politique reste un moteur puissant dans ce métier.
Voici des témoignages de collaborateurs et d’élus sur leur expérience, et leurs conseils si vous souhaitez “sauter le pas”.
En avoir envie, ou pas
Il y a ceux qui deviennent collaborateur parce que cela correspond à un plan de carrière : “d’abord collab, puis conseiller, puis élu local, puis député, c’est le plan, oui” annonce sans complexe et tout sourire un jeune collaborateur de député. Une assurance qui fait sourire Maxime Torrente, collaborateur parlementaire de Christophe Plassard (Horizons) : “le collaborateur qui a les dents qui rayent le parquet, qui affirme que "dans deux ans je suis député", s'il était dans une entreprise privée à tenir ce discours, affirmant que dans deux ans j'aurai la place du chef"… finirait assez mal. Car cela montre un manque de recul sur la profession, sur la nature humaine, sur les relations de travail... mais on en voit à l'Assemblée nationale” reconnait-il.
Certains collaborateurs parlementaires ont eu l'audace d'affirmer au printemps qu'ils ne souhaitaient pas rester dans l'ombre toute leur vie, et ont eu la surprise de voir leur poste disparaitre auprès de "leur" député après les élections. “Je crois qu’il m’a vue comme une concurrente potentielle, ce qui n’était pas du tout mon intention” se désole une ex-collaboratrice. “C’est un statut précaire, il faut y réfléchir sérieusement. Après quelques années, on a envie d’évoluer, on a le sentiment d’avoir fait le tour du poste. Loyauté et ambition ne sont pas antinomiques” estime Rafla Ben Arous, ancienne directrice de cabinet à Villepreux.
« Certains croient que parce que l'on est collaborateur, on sera élu plus facilement, parce que l'on connait les uns et les autres. Connaitre des personnes, c'est bien, mais les connaissances ne se substituent pas aux compétences » assène Maxime Torrente.
Les portes ne sont pas pour autant fermées. Julien Limongi (RN), ex collaborateur parlementaire du député Julien Rancoule (RN), a lui-même rejoint le Palais Bourbon en tant que député cet été. Le Rassemblement National, comme la France Insoumise, n’hésitent pas à encourager leurs collaborateurs à devenir eux-mêmes élus. Des partis où la culture militante est très forte. David Guiraud (LFI) a par exemple été assistant parlementaire d’Eric Coquerel (LFI).
./..
🖊 Abonnez-vous à Entourages !
Vous souhaitez accéder à la totalité de nos contenus ? Contribuez à vos succès et à notre avenir en vous abonnant :
Souscrire un abonnement individuel à 190 €/an (48 numéros, 4 €/numéro)
Nouveau : vous pouvez grouper vos abonnements, à partir du deuxième abonnement une remise de 20% est appliquée, soit 152€ par abonné
🏘️ Collectivités : nous sommes enregistrés sur Chorus Pro, contactez-nous pour vous abonner.
➡ Pour toute demande de devis, situation particulière, contacter abonnements@entourages.media
Pour tout savoir sur nos abonnements, cliquez ici
**Attention, notre grille tarifaire va évoluer en Septembre**