Entourages n°137: Législatives anticipées • Non au coup de com'• Un chef de cab sur le terrain • Recrutements • Nominations
Entourages n°137: Législatives anticipées • Non au coup de com'• Un chef de cab sur le terrain • Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de cette édition :
🗳️ Elections anticipées : branle-bas de combat dans les collectivités
🫨Dissolution de l’Assemblée : aider les collaborateurs parlementaires à reprendre la main. Après le choc, Bénédicte Baradel propose des pistes pour remettre de l’ordre dans les priorités.
🏙️Un chef de cabinet sur le terrain : militant de la première heure, Alexandre Goutagny connait les problématiques de terrain. Il passe du cabinet de la mairie de Creil à la campagne des législatives.
⚡Les communicants face au coup de com’ permanent : Olivier Cimelière défend le rôle stratégique de la communication dans son livre
Et aussi : Tous les comptes X des candidats aux législatives • Un "cercle de parole" pour les collaborateurs parlementaires • L’association DirCab soutient le NFP
☑️Les recrutements
☑️Les nominations
Un numéro exceptionnel, pour des circonstances exceptionnelles (et bonne fête de la Musique ! 🎶🎵)
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Elections anticipées : Branle-bas de combat dans les collectivités
Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée, “on travaille de sept heures du matin à 22 heures le soir, on est tous sur les rotules, des collègues font des burn-out. Plusieurs ont annulé leurs vacances, d’autres les ont repoussées” décrit un responsable de bureau des élections d’une grande commune. “On espérait souffler après le 9 juin… c’est raté” reconnait un directeur de la communication, qui aide son cabinet. “Entre les kermesses de fin d’années, les spectacles qui étaient prévus dans les gymnases, les travaux qui doivent débuter au début de l’été, il nous faut jongler pour gérer les bureaux de vote” décrit un directeur de cabinet. Autre casse-tête à résoudre : trouver des assesseurs. L’association des maires de France se désole du “désengagement massif des candidats et des partis politiques à proposer des personnes bénévoles.” Et dans la région parisienne, le casse-tête se trouve amplifié par les contraintes liées à l’organisation des Jeux Olympiques…
A Paris, ce sont par exemple plus de 900 bureaux de vote qui doivent être préparés, équipés, tenus. Partout il faut réinstaller les panneaux électoraux après les avoir nettoyés. Préparer le fléchage des bureaux. Veiller aux bulletins de vote, aux enveloppes, à la bonne conformité d’un scrutin jugé “historique”. Certains grincent des dents en ayant le sentiment que “le politique considère l’administratif comme de l’intendance”. Mais administrations et cabinets se démènent ensemble pour que le scrutin se déroule au mieux, dans les règles de la démocratie.
FPM
Dissolution de l’Assemblée : aider les collaborateurs parlementaires à reprendre la main
Seuls ceux qui ont subi cette expérience peuvent comprendre l’ascenseur émotionnel par lequel passent les collaborateurs d’élus, les différentes phases qu’ils traversent.
Ex-collaboratrice d’élu et de ministre, Bénédicte Baradel connait la violence de la déflagration, et vous propose des pistes pour remettre de l’ordre dans les priorités.
Sidération : Tout ce qui était urgent, important, voire essentiel, explose subitement en vol. En un instant, juridiquement votre poste, votre légitimité, n’existent plus. Le regard, le comportement à votre égard de certaines personnes changent. Vous avez quelques heures pour rassembler vos affaires et faire le tri dans vos archives.
Parer au plus pressé : Tout est remis en cause. Il vaut mieux retrouver rapidement ses esprits pour gérer les problèmes pratiques, juridiques notamment. Récupérer les documents pour s’inscrire à France Travail. Penser à dire au revoir, en espérant qu’il ne s’agit pas d’un adieu, pour garder de bonnes relations, qui peuvent être utiles par la suite. Laisser ses coordonnées un peu partout pour préparer son avenir dans ce flou généralisé.
Tempête sous un crane : Quel avenir quand son univers est sens dessus dessous ? Rester fidèle à « son » parlementaire, l’aider dans sa campagne en espérant qu’il(elle) soit réélu(e) et nous conserve comme collaborateur ? S’il(elle) ne se représente pas, à qui proposer ses services ? Avec qui ai-je envie de travailler, sur quelles valeurs ? Quel choix aurais-je vraiment en cas de changement total de majorité ? Est-ce que je reste en politique ou ai-je envie de faire autre chose ? Oui, mais quoi ? Comment ? Il y a une réalité : une famille à nourrir, un loyer, des emprunts à rembourser… En se sentant pressé par l’urgence, qui génère l’impression de ne pas avoir le choix, le risque est de faire un choix trop rapide.
Solitude dans un écosystème paniqué : Qui peut me comprendre, m’aider ? Avec qui échanger ? Quand on est pris par ses peurs, la capacité d’écoute et d’empathie avec les autres est plus limitée. Certaines réactions peuvent heurter. Etonnamment, le téléphone sonne beaucoup moins quand on n’est plus « en responsabilités ». Les proches sont pleins de bonnes intentions, mais pas forcément de bon conseil.
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