Entourages n°136 : Dissolution : 2000 collaborateurs parlementaires licenciés, et ça repart • Législatives, la course au R39 • Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de cette édition :
💥💥Dissolution : “le plus grand licenciement de France”. Les quelques 2000 collaborateurs parlementaires qui accompagnaient les 577 députés à l’Assemblée nationale font aussi leurs valises. Certains sont sous le choc, d’autres jettent l’éponge, mais la grande majorité repart au combat : “on ne va pas laisser « notre » député en rade”. Leurs témoignages.
📄Assistants parlementaires : comment gérer la fin de contrat ? Indemnités, accompagnement, congés payés… tout ce qu’il faut savoir en cette fin de législature.
🏃♀️Législatives : la course au R39. Avant les élections législatives du 30 juin, la course aux imprimeurs fait rage. Pierre Januel nous raconte comment les candidats et leurs équipes préparent affiches, bulletins et professions de foi, et les règles à respecter. Un casse-tête organisationnel.
Le “memento des candidats”
Ralliement au RN : l’association Dextera condamne Eric Ciotti
Statut des collaborateurs : les associations auditionnées au Sénat
Les obligations déclaratives des nouveaux eurodéputés
L’Assemblée Générale de DirCab reportée “sine die”
les 8emes Rencontres européennes de la participation
☑️Les recrutements
☑️Les nominations
Faites connaître Entourages à votre entourage :
Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, Entourages soutient les équipes, militants, assistants parlementaires, conseillers, toutes celles et ceux qui ont œuvré ces derniers mois dans la campagne des européennes et dans les débats parlementaires houleux. Vous vous êtes investis, sans compter vos heures, pour assurer le bon fonctionnement de la démocratie. Et vous vous trouvez, aux côtés de vos élus, face à une nouvelle campagne électorale peu anticipée.
Nous essaierons, dans la mesure de nos moyens, de vous accompagner dans cette nouvelle étape, vers de nouveaux postes, de vous fournir les informations utiles dans votre mission, de vous aider à vous former, peut être à d'autres métiers, ou à vous préparer à de nouvelles fonctions. Les métiers politiques sont souvent brutaux, ingrats, frustrants. Mais ils sont vitaux, et représentent plus qu’un métier : ils sont inconcevables sans un engagement, des convictions, une foi forte en la démocratie. La politique ne s'arrête jamais.
Fabrice Pozzoli-Montenay, directeur d’Entourages
Dissolution : 2000 collaborateurs parlementaires licenciés, et ça repart.
« C'est pourquoi, après avoir procédé aux consultations prévues à l'article 12 de notre Constitution, j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale. » Ce dimanche 9 juin, à 21 heures, Christine M* manque de s’étouffer en écoutant la prise de parole d’Emmanuel Macron. Cette collaboratrice parlementaire accompagne un député de la majorité présidentielle. Pour les 577 élus de l’Assemblée nationale, tout s’arrête immédiatement, avec un choix majeur en suspens : retourner ou pas devant les électeurs. Pour les 2027 collaborateurs de députés, qu’ils soient à l’Assemblée nationale ou en circonscription, c’est le chômage, l’incertitude sur le futur. “J’ai été prise totalement par surprise, et mon élu aussi. Nous avons échangé par téléphone, un peu sonnés. Premier round, dans vingt jours. C’est fou.”
”Le plus grand licenciement collectif de France” estime un ex-collaborateur. C’est le seul métier où tu apprends ton licenciement en direct à la TV” affirme-t-il en riant jaune.
Pour certains, c’en est trop. “Je n’en peux plus. Des mois de débats, de textes à préparer, des nuits passées avec ma députée à préparer des amendements… pour rien. J’arrête” reconnait ce collaborateur auprès d’une élue très engagée sur le texte “fin de vie”. “Les dernières semaines de débats à l’Assemblée. étaient horribles, Le vote devait se tenir le 18 juin. Tout s’écroule” raconte-t-il, au bord des larmes.
Lola Escorsa, qui accompagne le député de l’Ain Romain Daubié, regrette par exemple que “tout le travail accompli sur la commission mixte de transformation de bureaux en logements est maintenant suspendu : deux années de travail, sur un texte qui tenait au cœur de mon député”.
Des agences de communication ou d’affaires publiques indiquent avoir reçu “plusieurs dizaines de CV d’ex-collaborateurs dès lundi”.
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