Entourages n°129 : LeLab • DGS/Cab/Élu, savoir éviter le "trio infernal"• Recrutements • Nominations
Entourages n°129 : LeLab • DGS/Cab/Élu, savoir éviter le "trio infernal"• Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de cette édition :
🧪LeLab s’annonce comme le grand événement de l’année de la communication publique numérique. Il réunira des acteurs très variés : institutions, collectivités, gouvernement, local, national. Interview de Franck Confino, fondateur de l'événement LeLab, qui entend “mettre l'intelligence collective au service de l'intérêt général”.
💥Cabinet, élu(e), DGS : éviter le trio infernal, et construire un trio gagnant. Si ce trio ne fonctionne pas correctement, c’est l’ensemble du fonctionnement de la collectivité qui est impacté. L’analyse et les conseils de Bénédicte Baradel.
Et aussi : Publication de la “Carte de France de l’accès aux soins” • L’OCDE et la HATVP travaillent à “Renforcer la transparence et l’intégrité des activités d’influence étrangère en France” • Mise à jour du classeur “Les discours de l’élu local”
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LeLab fédère les acteurs de la com’ publique numérique
Se rencontrer, brainstormer, partager des expériences : LeLab s’annonce comme le grand événement de la communication numérique publique de l’année. 22 ateliers, des conférences, des podcasts, des “speed testing” et “idéathons” : la variété des thèmes abordés est vaste pour une seule soirée. Franck Confino, initiateur du projet et fondateur de l’Observatoire de la Compublique numérique, aborde avec nous les particularités de cet événement.
-La communication publique numérique concerne des acteurs très variés : institutions, collectivités, gouvernement, local, national. Y-a-t-il un public plus spécifiquement visé par cet événement ?
On s'adresse à tous ceux que ce sujet intéresse, passionne, qui ont envie d'apprendre, de creuser, de tester, de voir une peu l'envers du décor. Une opportunité rare pour que ces publics se parlent, se croisent et échangent ensemble. Il y aura des territoriaux et du national. Les inscrits viennent aussi bien de la petite ville que de ministères. Et aussi d'universités, de préfectures… Ce sont essentiellement des directeurs de la communication, des responsables de communication numérique, des responsables de communication interne, et des DSI ou DGA. On est sur un format complètement nouveau, à l'inverse des conférences où l'on écoute passivement quelqu'un parler. On va faire, on va apprendre, mettre les mains dans le cambouis, donner des idées et découvrir des choses en mode rapide et varié en une seule soirée.
-Vous proposez par exemple des “speed testing”, de quoi s’agit-il ?
Les "speed testing" sont des petits ateliers très pratiques pour tester, expérimenter, sur 25 minutes. Des formats très interactifs, où l’on peut par exemple tester le matériel utilisé par les aveugles, prendre conscience de l'importance de l’accessibilité, aller à la découverte de l'Intelligence Artificielle... ce qui permet d'avoir un programme très riche en une seule soirée. Les “fablabs” sont des formats plus longs (une heure)pour arriver à du partage d'idées sur des sujets très variés ("toucher les ados et jeunes adultes", "faire une stratégie multi-canal", "le langage clair"... ). Des ateliers couvrent aussi bien de la neuroscience avec "libérer ses énergies et sa créativité" que des sujets très pratiques comme "comment dompter les algorithmes des réseaux sociaux", "comment intégrer l'IA dans la vidéo", comment avoir une vraie démarche éco-conçue, tester le métavers en mettant le casque, et des sujets sur l'hébergement vert, la cybersécurité, les objets connectés... une variété de sujets qui permettent d'aller piocher plein d'expertises. Et nous avons des formats "idéathons", qui sont du partage d'idées sur 25 minutes. Avec des choses comme "l'arborescence fonctionnelle de l'intranet", "la gouvernance numérique", "l'animation d'un réseau de contributeurs", comment rendre les sites internet/intranet incontournables"...Beaucoup de sujets variés en comm' interne et en comm' externe.
-La notion de "conscience" revient plusieurs fois dans les débats programmés ; est-ce que les experts en communication publique s'interrogent plus sur leur rôle que ceux de la communication privée ou politique ?
Avoir conscience de ce qu'est le numérique aujourd'hui est un thème très fort. Une réflexion est engagée avec les inscrits deux mois à l'avance, avec des lectures, des liens, pour que chacun puisse s'immerger et commencer à se faire un avis. Il faut être en capacité d'être en conscience, et donc savoir de quoi l'on parle. Et de trouver les réponses au fond de soi, et pas à l'extérieur. On n'impose rien : on donne l'état de l'art, on amène les gens à réfléchir, et on les pousse à agir en conscience. Tout le monde n'aura pas le même avis, avec tous les sujets auxquels on est confrontés quand on est à ces fonctions : faire l'arborescence d'un intranet, élaborer une stratégie, et des choses plus portées vers l'avenir comme le métavers, l'Intelligence Artificielle... Il y a des valeurs, une éthique, et chacun doit agir en conscience et en connaissance. Cela différencie le numérique et le secteur public du secteur privé. Le numérique nous oblige à avoir une responsabilité : quelle prise de conscience peut-on avoir, et doit-on avoir aujourd'hui ?
Propos recueillis par Fabrice Pozzoli-Montenay
Informations pratiques
Le 14 juin 2024 de 18h à minuit
au Digital Village, 21 rue Albert Bayet, Paris 13.
➡️https://myobservatoire.com/lelab/A l’issue du Lab, un Livre Blanc sera publié.
***Entourages est partenaire média de l’événement LeLab***
Élu/Cabinet/Direction Générale : éviter le “trio infernal”
Quiconque a été confronté à cette problématique connait son importance : la coopération entre l’élu (les élus), le Cabinet et la Direction générale est le cœur du réacteur pour le pilotage des collectivités territoriales. Si ce trio ne fonctionne pas correctement, si la confiance n’est pas suffisante entre les trois parties, si un des piliers est déstabilisé ou déstabilisant, c’est l’ensemble du fonctionnement de la collectivité qui est impacté - Par Bénédicte Baradel, Présidente de Change’R Conseil.
Élu(s), cabinet et Direction Générale des Services : ce « trio » impulse, consciemment ou inconsciemment, une dynamique au « système » collectivité locale. Et tous ses membres seront impactés par la qualité de cette relation : entente ou mésentente entre les personnes ; facilité ou difficulté de coopération, de circulation de l’information ; processus de décision plus ou moins centralisé …
Car, par effet mimétisme, les membres de la collectivité reproduisent consciemment ou inconsciemment les mêmes comportements que ceux du trio de tête. Et ce même quand ils en connaissent le caractère dysfonctionnel et qu’ils le critiquent très sévèrement ! Parce qu’il n’est pas facile de faire changer des personnes qui n’en ont pas envie. Parce qu’on ne connait pas toujours de modèle alternatif. Parce qu’il y a parfois un historique dans la collectivité.
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