Entourages n°124 : Recruter un collaborateur d'élu • la "marque Europe"• Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Au sommaire de cette édition :
🔎 Recruter un collaborateur d’élu : la tentation de recruter via les réseaux sociaux est de plus en plus forte, mais attention, “l’écrasante majorité des CV reçus ne répond pas aux attentes” alerte Julien Pontier (Réseau 137).
🇪🇺 Communication européenne, comment se faire entendre ? “Il n'y a pas de communication européenne car il n'y a pas d'émetteur” soutient Thierry Libaert, qui organise une conférence sur la stratégie de communication des acteurs de l'Union Européenne.
📙Documents : Évolution des structures territoriales en France - Prévenir les conflits d’intérêts lors du recrutement d’un agent public venant du privé - Hausse des atteintes à la probité
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🔎Recruter un collaborateur : “l’écrasante majorité des CV reçus ne répond pas aux attentes”
Dans un marché de l’emploi tendu, les cabinets d’élus peinent à recruter. Et utilisent tous les canaux disponibles : sites d’offres d’emplois, réseaux sociaux, agences de recrutement et réseaux militants. Julien Pontier, directeur “Public et non-profit” de Réseau 137, revient sur les embûches du processus de recrutement des collaborateurs de cabinet.
-Sur un marché de l'emploi en tension, les élus ont du mal à recruter des collaborateurs : quelles sont les erreurs fréquentes à éviter ?
La tentation est grande pour les élus de compter sur leurs propres réseaux pour trouver le collaborateur de leurs rêves. Mais pour moi, la principale erreur est de ne pas passer par un professionnel du recrutement. C’est ne pas prendre en compte l’évolution du métier. Sous le double effet de la décentralisation et de l’ouverture de nombreuses formations dans les universités de Droit et Sciences politiques, le métier s’est professionnalisé. Il est loin le temps où le poste de directeur de cabinet était souvent dévolu à un militant ayant participé activement à la campagne électorale victorieuse. On ne trouve plus ou, en tout cas moins, ses collaborateurs au coin de la rue de la Mairie.
Cette évolution justifie d’élargir le champ de la recherche au-delà de ses réseaux politiques locaux, et par conséquent de faire appel à un cabinet de recrutement. Il apportera un accompagnement complet qui comprend l’identification des attendus du poste, la sélection des candidats à partir de plusieurs entretiens structurés et de tests de personnalité poussés, un suivi de l’onboarding et une garantie de reprise de la mission en cas d’échec du recrutement avant la fin de la période d’essai. Autant de gages pour un élu pour un recrutement de qualité. Seul, il n’aura ni le temps ni les outils pour un tel travail, d’autant que les Directions des Ressources Humaines, réticentes à s’aventurer sur le terrain du politique, ne se révèleront pas d’un grand soutien.
-Quel canal de recrutement fonctionne le mieux ? (réseau personnel, annonce, réseaux sociaux, LinkedIn...) ?
On pourrait estimer que les réseaux sociaux offrent aux élus la possibilité de diffuser plus largement une annonce.
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