Entourages n°109: Dircab : que faire quand le maire démissionne ? • Profil des collaborateurs écologistes • Recrutements • Nominations
Entourages n°109: Dircab : que faire quand le maire démissionne ? • Profil des collaborateurs écologistes • Recrutements • Nominations
La lettre des métiers politiques
Cette semaine dans Entourages :
👋 Dircab : que faire quand le maire démissionne ? Sylvain Heubert nous explique comment il a vécu, accompagné et géré cette situation.
🪪 Profil, salaires, sur-engagement : comment vivent les collaborateurs écologistes ? Simon Cottin-Marx, sociologue du travail, a mené une étude auprès de collaborateurs écologistes de tout type (collectivités, Parlement, parti). Il dresse un tableau complet de leur situation professionnelle, et nous livre les résultats en avant-première.
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Dircab : que faire quand le maire démissionne ?
Élu en 2020, Nicolas Leleux, maire de Saint Brice sous Forêt (15000 habitants), annonce son départ en octobre 2023. Il rejoint les 1293 maires qui ont démissionné depuis les dernières élections municipales, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Sylvain Heubert, qui était son directeur de cabinet, nous raconte comment il a vécu, accompagné et géré cette situation.
-Le maire de Saint Brice sous Forêt a annoncé son départ en octobre, après avoir été élu en 2020. Comment avez-vous accompagné cette décision ?
Lorsque vous êtes directeur de cabinet, et plus largement collaborateur de cabinet, vous vivez quasi quotidiennement aux côtés de l’élu. Vous êtes souvent conseil et confident. Il y a une grande dimension psychologique. Vous devez entendre les silences et comprendre les non-dits. Pour ma part, j’ai identifié que le risque d’un départ était présent – pour de multiples raisons sur lesquelles nous avons toujours travaillé. En juillet dernier j’ai perçu très nettement que la ligne de rupture avait été franchie. Dans des mots, des attitudes, des regards. Nous venions de produire le bilan de mi-mandat avec sa part de fierté car 75% du programme était réalisé ou bien engagé. Nous sortions d’une période d’émeutes où la ville a été globalement épargnée. Nous sentions que nous avions réussi à contenir les secousses de l’inflation sur les dépenses mais «l’usure» était réelle et restait profonde. Je lui avais donc conseillé de faire un véritable break et de se ressourcer mais la rentrée de septembre a confirmé mon ressenti. Il me l’a annoncé en premier, je lui en suis d’ailleurs reconnaissant. J’ai compris que ce choix était arrêté, ce n’était pas un coup d’humeur passager. Reste alors à respecter la décision et à accompagner l’élu avec humanisme et professionnalisme. Même pleinement assumée, une telle décision n’est jamais facile à porter. Dans ce contexte, l’une des premières choses que j’ai demandé au Maire, c’est le délai qu’il s’était fixé car j’avais le souci qu’il ne reste pas au milieu du gué et que sa famille soit la moins impactée possible. Retrouver rapidement une activité professionnelle aide à ne pas trop cogiter. L’Etat devrait, à mon sens, se saisir pleinement de cette question, parmi d’autres, lorsque l’on évoque une réforme du statut de l’élu.
-En tant que dircab, comment gérez-vous cette annonce ?
Nous avons travaillé sur une séquence en trois temps, très rapprochés, sachant que le maire a informé sa première adjointe - amenée à lui succéder - en amont.
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